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Message  Kaptendonc Sam 10 Fév - 20:37

MYSTERY BLUE
“Claws of Steel”

Mausoleum 2006
Style: Heavy Metal

mystery blue Mysterpocmp4

Avec un patronyme qui pourrait être le nom d’un nouveau parfum de Christian Dior, et une pochette d’album plus luxueuse que le thé à l’or de Kanazawa, MYSTERY BLUE juxtapose classissisme et raffinement avec une telle assurance qu’on devine très vite qu’il ne s’agit pas d’un groupe de débutants qui répètent le soir après l’école dans la buanderie de leur grand-mère sourde, avec des instruments achetés au Leclerc. En effet, Mystery Blue éxistait déjà il y a plus de vingt ans, avant même l’invention du CD, du PC, du MP3, de l’USB, du DVD, du RTT, des OGM, et du four à micro-ondes. En ce temps-là, les guitares et les micros étaient reliés aux amplis par de longs fils, et parfois les musiciens se prenaient les pieds dedans ou s’emberlificotaient les uns les autres, et c’était tellement pénible que les pauvres gars de Mystery Blue ont fini par cesser de jouer ensemble. De nombreux groupes se sont séparés pour la même raison, mais personne (à part moi) n’ose le dire. Heureusement, avec l’arrivée du “sans fil”, il état à nouveau possible de jouer sur une scène sans la transformer en plat de spaguettis.

Plusieurs groupes des eighties profitèrent de cette aubaine pour se reformer, mais certains (je ne citerais pas de noms) auraient mieux fait de s’abstenir et de continuer de faire ce qu’ils avaient choisi comme alternative à une activité musicale, soit garder des vaches, cuire des pizzas, perdre toute dignité dans des films X, ou prendre du poids en conduisant des autobus verdâtres dans des bourgades moroses. Par contre en ce qui concerne Mystery Blue, le come-back a été plutôt une bonne chose, pour ne pas dire une totale réussite, même s’il s’est effectué sans tambour ni trompette, mais avec beaucoup de guitare. Et ce fut largement suffisant car, cet album en est la preuve, le dénommé Frenzy, principal rescapé de la formation originelle, connaît bien ses gammes et sait encore ce qu’un riff heavy-metal digne de ce nom veut dire. Il y en a tellement qui ont oublié, qui cherchent encore, qui ne trouveront jamais. Par ailleurs on peut sans peine reconnaître en lui le professionnel averti, l’homme qui a partagé des packs de bières et un décapsuleur avec le premier line-up de Motörhead, et qui a entendu de ses propres oreilles le son du klaxon du camion de Saxon. Il est à présent entouré de compagnons d’armes aussi efficaces et motivés que lui-même, parmi lesquels un batteur qui s’était auparavant illustré chez Altar et une fille qui sait chanter comme Doro et Halford réunis.

L’album “Metal Slaves” sorti en 2004 ne s’étant apparemment pas ramassé de veste médiatique, le groupe s’est joyeusement lancé sur une autoroute allemande en guettant la sortie “Karlsdorf” où se situe l’assez célèbre H.O.A. studio, pour mettre en boîte onze nouveaux morceaux en la présence de l’assez célèbre producteur Achim Köhler, qui a toujours la même caisse à outils depuis qu’il a bossé avec Accept, et des barres de dynamite qu’il sait placer judicieusement aux bons endroits. Même le bout de “flûte enchantée” en intro ne fait pas pompeux alors qu’on aurait pu craindre le pire. Le son global s’inscrit dans une tradition heavy héritière de Judas Priest (c’est pourquoi je parlais de classissisme au début) mais avec un polissage au chiffon microfibre qui fait reluire la carrosserie de chaque note, c’est presque du heavy-metal version tuning avec des jantes-alu qui font rêver debout. La voix de la Miss(-teryBlue) est soutenue par une structure d’acier boulonnée comme des rails de TGV, où vrombissent les grattes sur un rythme aussi bien huilé que la tige du trépan d’une plate-forme de forage. “Shades of Death”, “Electric Power”, “Queen of the Damned”, ou “Psycho City” semblent sculptés pour la scène, de même que la ballade “Hidden World” qui ferait surgir des briquets même dans les zones non-fumeur. Et puisqu’on parle d’allumer le feu, “Fuego” est un morceau chanté en espagnol qui ravira certainement les fans de Tierra Santa. Mystery Blue mérite de toute manière la reconnaissance internationale qui lui est due, car si on compare cet album avec les sorties suédoises, amerloques et autres, on peut le placer sans exagérer assez au-dessus de la pile. Il n’y a en fait qu’un mot pour le qualifier: Nickel.
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