Nevada Beach

NEVADA BEACH
“Zero Day”
Metal Blade 1990
Style: Hard / Heavy



Nevada Beach est le nom d’une aire de picnic et d’un terrain de camping situés sur la rive Est du Lac Tahoe, à 3 miles au Nord de Stateline (Nevada) et à un demi mile à l’Ouest de l’intersection entre la highway 50 et Elk Point Road, juste après le Shopping Center de Roundhill (Nevada), c’est donc très facile à trouver. Un jour, Hank Decken, John Murphy, Tony Rivers et Geoff Safford sont allés camper à cet endroit. Ils se sont baignés, ont vidé des packs de bières, ont essayé de draguer quelques gonzesses, ont joué un peu de guitare, et à la fin ils se sont dit: tiens ? et si on faisait un groupe ? et si on l’appelait NEVADA BEACH ? Alors ça, c’est vraiment une super bonne idée, se sont-ils dit aussi en pliant leurs sacs de couchage avant de remonter dans leur bagnole.

La ferveur, l’obstination et la persévérence avec lesquelles ils sont allés au bout de ce projet, au départ pas sérieux, est exemplaire, car très vite ils sont parvenus à jouer une dizaine de morceaux suffisemment bons pour décrocher une signature sur le label Metal Blade, sous-division de Virgin, quand même, c’est pas rien. Enregistré à Los Angeles et produit par Brian Slagel et Simon Hanhart, de vrais inconnus au bataillon, ce premier album, qui sera aussi le dernier, de Nevada Beach, est particulièrement représentatif du style de l’époque, c’est à dire le grand virage en épingle à cheveux entre les eighties et les nineties, virage précédant la dernière petite ligne droite avant que le Grunge ne balaie tout. L'année suivante en effet, sortira "Nevermind", et dès lors on n'entendra plus jamais parler de Nevada Beach ni de rien de pareil.

Qu’entend-on alors sur ce bien nommé “Zero Day” ? Tout simplement de l’excellent Metal US, avec par-ci par-là, forcément, des petites influences Glam à la Mötley Crüe et Poison, voire Cinderella, mais aussi les réminiscences d’un bon bagage Hard Rock classique et plus musclé, et si on pense très vite à AC/DC c’est bien parce que plusieurs morceaux ont des riffs assez proches de ce qui figure sur “Hign Voltage” ou “Powerage”, voire “Let There Be Rock”, et aussi parce que la voix du chanteur rappelle à bien de moments celle du regretté Bon Scott, c’est rare mais ça existe. La plupart des titres ont des refrains mémorisables en au moins 15 secondes (surtout “Waiting For an Angel”, “Back for Blood”, “Action Reaction” et “On Zero Day” dont les lyrics sont aussi visionnaires que l’Apocalypse de St Jean), et les soli de guitare sont corrects, énergiques et enthousiastes, que demander de plus ?

Quand je vois tous ces groupes, notamment scandinaves, qui essayent de jouer comme ça maintenant, je me dis qu’ils n’ont rien inventé, qu’on invente rien de toute manière. Les chinois disent que notre avenir est notre passé, et notre passé est notre avenir, et que nous passons des années à nous écarter de ce que nous savons déjà, ils n’ont peut-être pas tort. Quoiqu’il en soit si vous avez envie d’écouter quelque chose de péchu et agréable en bagnole, en ce joli mois de mai qui s’annonce chaud, je vous signale que cet album est en vente sur amazon.com pour la somme de seulement 2,33 euros, soit pratiquement le prix d'une mousse en terrasse.

Brian Slagel ça ne dit quelque chose pourtant. Il a peut-être produit des disques plus connus sortis chez Metal Blade ? La mémoire me fait défaut mais je suis sûr d'avoir vu ce nom quelque part, associé à un groupe relativement gros.

jol a écrit:Brian Slagel ça ne dit quelque chose pourtant. Il a peut-être produit des disques plus connus sortis chez Metal Blade ? La mémoire me fait défaut mais je suis sûr d'avoir vu ce nom quelque part, associé à un groupe relativement gros.

Ba Brian Slagel c'est le boss de Metal Blade Records qu'il a fondé ...